Traduit par Joan Laki
Par Neville Goddard
Je pense que vous trouverez le message de ce soir très pratique… quelque chose que tous devraient vraiment avoir et appliquer.
La vie entière est l’apaisement de la faim, et les innombrables états de conscience à partir desquels l’individu peut penser et voir le monde. La prière est un moyen d’apaiser cette faim. Je dis cela parce que votre état de conscience est toujours en train de s’extérioriser. Si vous savez comment passer de votre état actuel (si vous ne l’aimez pas), à l’état que vous souhaitez extérioriser, alors vous avez le secret. Et c’est ce que je vais essayer de vous expliquer ce soir.
Nous ne sommes que des états de conscience qui renvoient tout dans ce monde. Et tout est contenu dans l’individu. Maintenant, dans la Bible, on nous parle de la prière. Et la prière, pour le monde, signifie «mendier». Mais pas dans la Bible. C’est plutôt une action de grâce. C’est la louange. Ce n’est pas une pétition. On nous parle dans la Bible de repentir, et le monde pense que cela signifie «regretter», «avoir des remords». Ce n’est pas ce que la Bible enseigne.
La prière et la repentance sont presque des termes synonymes.
On nous dit de porter des fruits qui conviennent à la repentance. Puis on dit, au personnage central de l’Écriture (Jésus) : «Toi et tes disciples, vous mangez et buvez avec les pécheurs.» Et il répondit : «Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs à la repentance.» Laissez les justes tranquilles. Ils sont tellement satisfaits d’eux-mêmes. Ils sont tels qu’ils sont, alors laissez-les tranquilles.
Le mot «péché» n’a rien à voir avec la violation d’un code moral. Le mot «péché» signifie «manquer la cible». Vous avez un but dans la vie; vous ne l’avez pas atteint. Alors, vous péchez. Vous avez peut-être un milliard de dollars et vous en voulez encore plus. Alors, si vous n’avez pas l’autre, vous péchez. Vous pouvez garder tous les soi-disant codes du monde, qui vous sont imposés par les prêtres du monde. Cela ne signifierait rien, pour autant que les écritures soient respectées. «Se repentir» est simplement un changement d’attitude radical. C’est ce que signifie la repentance. Car si je change radicalement mon attitude envers la vie, je verrai alors le monde à partir de ce changement d’attitude. Et ce changement est un changement de conscience. Et ce changement sera extériorisé dans mon monde. La repentance est à la fois une responsabilité de l’homme et un don de Dieu.
Laissez-nous maintenant vous montrer ce que j’entends par là. Il (Jésus) a dit : «Moi et mon Père sommes un. Mais je vais vers mon Père, car mon Père est plus grand que moi».
Nous sommes un, et pourtant mon Père est plus grand que moi. Donc je vais vers mon Père. Comment en arrivons-nous à cette déclaration étrange et singulière? Qu’est-ce que cela signifie? Dans la fonction de l’envoyé, je ne suis pas inférieur à l’essentiel de mon être, l’Expéditeur, mais seulement dans la fonction de l’envoyé, je suis limité. Je dois vivre dans la foi. Foi en quoi? La foi en l’Expéditeur. C’est en moi-même. C’est le Père, «car moi et mon Père sommes un». Mais quand je suis envoyé dans ce monde pour faire l’expérience de la mort et de la restriction de l’homme, je suis apparemment inférieur à moi-même, l’Expéditeur. Alors quand je me repens, je vais à l’Expéditeur. Je fais d’abord ce que j’ai à faire.
J’ai donc dit que la repentance est à la fois une responsabilité de l’homme et un don de Dieu. Alors maintenant, quelle est ma responsabilité?
Je veux changer mon monde. Alors je me demande : «Que verrais-je si je changeais? Comment verrais-je le monde si mon monde était exactement comme je veux qu’il soit? Comment le verrais-je?» Eh bien, voyez-le.
Dans mon esprit, j’imagine une scène qui impliquerait que c’est vrai. Dans mon esprit, je vis comme si c’était vrai.
Je sais que je ne peux pas le faire, que c’est impossible. Mais dans les profondeurs de mon être, le Père : Il a le pouvoir de faire en sorte que ce soit possible. Alors je vais vers mon Père. Comment vais-je vers mon Père?
Je fais d’abord ce que l’on me demande de faire : je joue une scène impliquant l’accomplissement de mon rêve, puis je le remets entièrement en action de grâce à Lui. Il s’agit de moi-même. Il s’agit de mon être essentiel. Mais cela dépasse mon esprit de raisonnement. Je ne sais pas, à ce stade, comment cela peut se réaliser. Mais je sais que si j’ai foi en Lui, qui est mon propre moi, cela se réalisera dans mon monde.
Car il nous est dit dans les écritures : «Sans la foi, il est impossible de Lui plaire. Et ceux qui veulent s’approcher de Lui doivent croire qu’Il existe, et qu’Il récompense ceux qui Le cherchent.» Je dois croire qu’Il existe, et qu’Il récompense ceux qui le cherchent.
Sans la foi, il est impossible de Lui plaire. Qu’est-ce que la «foi»? Le même chapitre d’Hébreux définit la «foi» pour nous :
«La foi est l’assurance des choses qu’on ne voit pas, la démonstration de celles qu’on espère.»
Par la foi, nous comprenons que les mondes mêmes ont été créés par la parole de Dieu. Ainsi, ce que l’on voit a été fait à partir de choses qui ne sont pas vues. Dans mon monde, tout n’est pas encore visible. Je dis que tout est contenu dans mon imagination. Alors je vais jouer une scène qui impliquerait que c’est réel. Et ensuite, au plus profond de moi-même, je rends grâce.
Maintenant, il nous est dit que la plus merveilleuse prière prononcée se dans le livre de Jean, au 11e chapitre : Il se tient à la porte de la mort, et il lève les yeux et dit : «Merci, Père, car tu m’as entendu. Je savais que tu m’entends toujours.»
Eh bien, je ne peux pas nier que la profondeur de mon propre être entend ce que je fais, ce que je dis intérieurement. Alors je peux vraiment dire : «Père, merci.» Il a certainement entendu ce que j’ai dit.
Mais alors, est-ce que cela est soutenu par une déclaration des Écritures? Oui. Encore une fois, dans Jean, mais cette fois-ci dans sa lettre, la première lettre. Et dans celle-ci, il dit : «Si nous croyons qu’Il nous entend dans tout ce que nous lui demandons, nous savons que nous avons déjà obtenu la demande que nous lui avons faite.»
Si je peux simplement supposer que je suis cet homme que je voudrais être; mais certainement la profondeur de mon propre être a vu cette supposition. Il a entendu cette supposition.
Je ne suis pas assez sage à ce niveau pour concevoir les moyens nécessaires à l’extériorisation de ce que j’ai supposé être.
«Eh bien, l’as-tu prouvé, Neville?» Un nombre incalculable de fois. Un nombre incalculable de fois.
Lorsque j’étais complètement bloqué dans certains domaines, emprisonné, pour ainsi dire. Pas dans une prison fédérale, mais dans un état d’emprisonnement…
Vous vous retrouvez sur une île, où vous avez profité de quatre mois… presque cinq mois. Mais vous avez un engagement en Amérique. Vous devez rentrer. Et ensuite, se faire dire qu’il n’y a aucune possibilité de retour avant, au plus tôt, le mois de septembre. Et ce sera le plus tôt possible. Et votre engagement est à Milwaukee dans la première semaine de mai.
Qu’allez-vous faire à ce moment-là? Il n’y a aucune possibilité. Aucun navire ne prend de passagers, et la liste d’attente se compte par milliers partout à travers les Indes, de Trinidad jusqu’en haut. Tout le monde attend. Et vous êtes sur l’île de la Barbade, sans avoir pris aucune disposition pour votre retour en Amérique lorsque vous avez embarqué pour la Barbade cinq mois auparavant.
Alors, qu’ai-je fait? Je me suis simplement assis sur une chaise dans ma chambre d’hôtel, et j’ai supposé que j’étais sur une petite embarcation de fortune menant au bateau, car c’était avant l’époque du port en eau profonde. Maintenant, nous avons un port en eau profonde.
Pour rejoindre le navire qui attendait peut-être à un demi-kilomètre en mer, il fallait prendre un petit bateau. Et ensuite, il fallait marcher jusqu’à une passerelle. Je suis donc simplement monté sur la passerelle et j’ai marché le long de cette passerelle dans mon esprit. Si mon esprit s’égarait, ce qui est arrivé, je le ramenais directement à la première marche et je la remontais. S’il s’égarait avant que j’arrive au sommet, je le ramenais à nouveau. Et je l’ai dressé comme on dresserait un cheval. L’esprit est un animal indiscipliné, alors je l’ai dressé.
Puis j’ai monté marche après marche. Quand je suis arrivé au sommet, je me suis retourné et j’ai posé mes mains imaginaires sur la rampe. Je pouvais sentir le sel de la mer dans l’air. J’ai regardé avec nostalgie la petite île de la Barbade… une émotion mitigée. Je suis heureux de partir pour l’Amérique, mais aussi triste que je quitte cette grande et merveilleuse famille qui est la mienne. Et puis, dans cet état d’esprit, je me suis simplement endormi pour un moment, juste une petite sieste.
Le lendemain, j’ai été appelé par la même compagnie qui m’avait dit que «nous n’avons aucune possibilité de vous sortir d’ici avant, au plus tôt, septembre», et qui m’a dit : «Il y a eu une annulation ce jour-là en Amérique», et ils me l’ont offert, malgré la liste d’attente de plus de mille personnes.
Ce n’est pas mon problème de savoir pourquoi elle ou il a annulé son billet. Ma prière a été exaucée. J’ai fait ce que je devais faire. Car la repentance est un changement radical d’attitude.
Ils ont dit : «Vous ne pouvez pas partir.» J’ai répondu : «Eh bien, je suis parti. Je suis sur un bateau, et celui-ci se dirige vers New York City.» C’est tout ce que je voulais. Alors j’ai pris mes responsabilités.
Et la deuxième partie de la repentance est un don de Dieu. Donc Dieu a le moyen de l’extérioriser. Qu’est-ce qui a poussé la femme, l’homme ou autre chose à annuler le truc? On m’a dit après coup qu’elle avait eu peur. Elle avait peur, pour une raison non expliquée, de faire le voyage. Et donc un passage était ouvert, et j’ai eu cette chambre. Parce qu’il n’y avait que deux lits dedans, et ma petite fille n’avait que trois ans, elle pouvait dormir avec sa mère, et moi, j’ai pu grimper d’un étage et dormir sur la couchette supérieure, puis retourner à New York en onze jours.
J’ai fait ce que je devais faire : mon devoir. Jouer une scène qui impliquerait la réalisation de mon désir, puis m’en remettre complètement à mon Père, car il a le pouvoir de l’extérioriser. Je ne sais pas comment y parvenir à ce niveau. Je n’ai pas la sagesse. Je n’ai donc rien à faire à mon niveau pour y arriver. Ma foi est la foi en mon Père. La foi en Son pouvoir d’extérioriser tout ce que j’ai fait en imagination.
Donc pour moi, c’est la prière. C’est la repentance.
Je n’ai pas ressenti un seul instant que j’avais fait quelque chose de mal, et que c’était la raison pour laquelle je ne pouvais pas quitter l’Île. Pas de sensation de «repentance» comme des «remords», tel que le monde l’enseigne.
Ce n’est pas de la repentance. La repentance est simplement un changement radical d’attitude.
C’est ce que le mot signifie : Metanoia, mais radical jusqu’à la racine et vous changez d’attitude. Si je change mon attitude, je change mon état de conscience. Et comme tous les états de conscience s’extériorisent dans le monde, alors cet état s’extériorisera dans mon monde, d’une manière que j’ignore.
Et comme tous les états de conscience s’extériorisent dans le monde, alors cet état s’extériorisera dans mon monde, d’une manière que je ne connais pas. En effet, il nous est dit : «Mes voies ne sont pas vos voies. Mes voies sont au-delà de toutes découvertes. Ayez simplement confiance.»
Ainsi, sans la foi, nous ne pouvons pas plaire à Dieu. Si je veux venir à Lui, je dois d’abord croire qu’Il existe, et qu’Il récompense ceux qui le cherchent. Eh bien, je Le cherche en me projetant dans ce que je désire dans ce monde. C’est donc ce que j’entends par «prière».
«La prière» est la tentative de communion avec Dieu. Voilà ce qu’est la prière.
Comme il nous est dit dans le quatrième psaume, au quatrième verset : «Communie avec ton propre cœur sur ton lit, et puis tais-toi». Communier avec qui? Je n’ai besoin de l’intermédiaire d’aucun prêtre, d’aucun rabbin, ni d’aucun être céleste. Je communie avec moi-même. La profondeur de mon propre être est Dieu le Père. C’est mon être essentiel.
Et Il est un avec l’esprit de surface appelé «Neville». Et dans la capacité de l’office de l’envoyé, appelé Neville, je suis inférieur à moi-même l’Expéditeur.
Mais l’Expéditeur et l’envoyé sont un. Vous et Dieu le Père êtes un. Par contre, dans la fonction de l’envoyé, vous êtes comme un ambassadeur. Vous ne parlez pas avec la même autorité que celui qui vous a envoyé pour le représenter. Ainsi, je me représente moi-même dans le monde de la mort. Mais l’Expéditeur est plus grand que moi, et pourtant Lui et moi ne faisons qu’un.
Voilà ce que je tire des Écritures. Et c’est ce que je mets en pratique. C’est ce que j’essaie d’enseigner et de dire à tous ceux qui voudront bien écouter.
Par Neville Goddard
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