Traduit par Joan Laki
Conférence de Neville, 1954
Ma première proposition est la suivante. L’état de conscience d’un individu détermine les conditions et les circonstances de sa vie. La deuxième proposition est que l’homme peut choisir l’état de conscience avec lequel il désire être identifié ; et la troisième suit naturellement — par conséquent, l’homme peut être ce qu’il veut être.
Si la première proposition est vraie, à savoir que l’état de conscience de l’individu est la seule cause des phénomènes de sa vie, alors, la question normale et naturelle que l’on se pose est la suivante : « Pourquoi ne le change-t-il pas pour un état plus souhaitable s’il peut le changer ? » Eh bien, ce n’est pas aussi facile qu’il n’y paraisse.
Aujourd’hui, nous espérons vous donner une technique pour vous faciliter la tâche, mais l’homme a beaucoup de mal à quitter ce à quoi il est habitué. Nous sommes tous devenus prisonniers des habitudes. Cela peut paraître étrange, mais une caricature très sordide a été publiée il y a quelques années, c’était au cours de la dernière guerre ; vous l’avez peut-être vue, elle a été publiée dans le « New Yorker » et il s’agit d’une caricature de George Price. On y voit une unique petite pièce, un évier rempli de vaisselle sale, du plâtre qui se détache des murs, et deux personnes d’âge moyen. La femme, assise sur une chaise, lisant une lettre, les cheveux ébouriffés et emmêlés, et l’homme, avec des vêtements déchirés, les pieds collés sur la table et des chaussettes trouées, et la légende de l’image est ainsi rédigée : « Elle lit une lettre de son fils-soldat parti au front : “Il dit qu’il a le mal du pays” ». Vous devriez voir l’intérieur de cette maison ! — une pièce, complètement débraillée — mais le gars avait le mal du pays !
Mais, l’homme a du mal à se détacher de l’habitude ; c’est pourquoi nous vous avons apporté ce matin ces trois propositions, et j’espère pouvoir vous faire comprendre que vous pouvez, grâce à ces connaissances, les appliquer de manière à réaliser tous vos objectifs. C’est le comble de la folie que de s’attendre à ce que les changements se produisent par le simple passage du temps, car ce qui nécessite un état de conscience pour produire son effet ne pourrait pas être efficace sans un tel état de conscience. Ainsi, si je dois être conscient de la chose que je cherche avant de la trouver, le seul moyen d’y parvenir est d’acquérir cet état de conscience. La plupart d’entre nous ne savent même pas ce que l’on entend par état de conscience. Pour ceux qui sont ici pour la première fois, on entend simplement par état de conscience la somme totale de tout ce qu’un homme croit, accepte et consent à considérer comme vrai.
Sa croyance n’est pas forcément vraie. Cela peut l’être, mais ce n’est pas forcément vrai, cela peut être faux, cela peut être une demi-vérité, cela peut être un mensonge, cela peut être une superstition, cela peut être un préjugé, mais la somme totale de tout ce qu’un homme croit constitue son état de conscience. C’est la maison dans laquelle il demeure, et tant qu’il restera dans cette maison, il sera confronté à des problèmes similaires, les circonstances de sa vie resteront les mêmes. Il peut se déplacer physiquement aux quatre coins de la terre, mais il rencontrera les mêmes conditions ; il ne peut pas s’éloigner de la maison dans laquelle il demeure. La Bible parle de ces maisons comme des demeures du Seigneur, elle en parle comme de villes, elle en parle comme des chambres, comme de chambres hautes, toutes sortes de mots sont utilisés pour décrire des états de conscience individuels. Et l’appel de la Bible est toujours de sortir et d’occuper l’étage supérieur, c’est-à-dire d’accéder à un niveau plus élevé à l’intérieur de soi.
Maintenant, si vous ne connaissez pas l’état dans lequel vous vivez, vous pouvez utiliser une technique très simple pour découvrir cet état. Pour l’homme qui vit dans un état, et nous vivons tous dans des états, il est facile de découvrir cet état en écoutant en lui-même et en observant ses propres conversations mentales, car l’état chante sa propre chanson et se révèle dans le discours intérieur de l’homme. Si vous écoutez attentivement et sans esprit critique ce que vous dites intérieurement, vous découvrirez l’état dans lequel vous vous trouvez. Et vous ne serez pas surpris de constater que les choses sont comme elles sont, car vous entendrez en vous la cause des phénomènes de votre vie. Ainsi, ce que vous dites et faites intérieurement est bien plus important que ce que vous savez extérieurement ou ce que vous semblez exprimer extérieurement. Si vous n’avez jamais observé sans esprit critique vos réactions face à la vie, si vous êtes totalement inconscient de votre comportement subjectif, alors vous ignorez la cause des choses dans votre monde. Mais si vous devenez conscient de cet état, il vous suffit de le changer.
Voici une technique que j’ai trouvée très utile et qui fonctionne comme un miracle ; tout le monde peut la pratiquer. Je sais que pour certains d’entre vous ici présents, qui viennent peut-être de milieux extrêmement orthodoxes, cela peut vous paraître étrange d’être ici, mais je vous assure que vous n’êtes pas les seuls, beaucoup de vos leaders dans les milieux orthodoxes sollicitent une audience avec l’orateur ; beaucoup de rabbins sont venus chez moi, beaucoup de prêtres, et beaucoup de leaders protestants. Ils sont nombreux. Ils viennent chez moi pour obtenir des interprétations du livre que, publiquement, ils n’oseraient pas présenter autrement que par l’interprétation littérale la plus extrême. Ne soyez donc pas surpris si vous entendez ici des choses qui pourraient vous surprendre ; vos dirigeants aussi sont surpris ; mais c’est une technique que j’ai trouvée très utile.
Tout d’abord, l’homme se trouve toujours en présence d’une énergie infinie et éternelle dont toutes les choses découlent, mais qui suit des modèles définis. Elle ne sort pas simplement de l’homme pour se cristalliser dans les choses d’une manière étrange et désordonnée, elle suit une voie définie et cette voie est tracée par l’homme lui-même dans ses propres conversations intérieures. Ainsi, bien que l’homme soit appelé à changer sa façon de penser pour pouvoir changer son monde, car il nous est dit « Soyez transformés par le renouvellement de votre esprit », l’homme ne peut pas changer sa façon de penser s’il ne change pas ses idées, car il pense à partir de ses idées. Ainsi, si je veux changer et me transformer, je dois tracer de nouvelles voies et les voies que j’emprunte sont toujours tracées dans ma propre conversation intérieure. Alors, que dis-je maintenant lorsque je suis apparemment seul ? Je peux m’asseoir sur cette chaise, ou me tenir debout ici, ou marcher dans les rues, sans pouvoir m’arrêter de parler. L’homme ne se rend pas compte qu’il parle, parce qu’il n’est jamais assez calme pour écouter la voix qui parle en lui, mais il murmure intérieurement ce qui se passe extérieurement sous forme de conditions et de circonstances.
La plupart des choses qu’il murmure sont négatives et justifient son comportement. Il n’est pas nécessaire de se justifier. Il excuse le retard ou l’échec, il se dispute, il juge sévèrement ou il condamne. Beaucoup d’entre nous ont une affection secrète pour les blessures : nous ne voulons pas être aimés par certaines personnes ; nous n’aimerions tout simplement pas qu’elles nous aiment. Nous ne voulons pas que certaines choses se produisent dans notre monde, même si elles peuvent apporter un plus grand confort et une plus grande satisfaction. L’homme a un sentiment particulier, étrange, une petite affection pour le sentiment d’être indésirable ou le sentiment d’être blessé, et il aime en parler. Essayez d’arracher cet homme à ses habitudes! Ce serait aussi difficile que d’éloigner ce garçon soldat de cette pièce sordide ; il retourne sans arrêt dans les pièces sordides qui sont en lui. Vous ne voyez pas de vaisselle sale en vous, mais si vous pouviez seulement voir l’état psychologique interne dans lequel la plupart d’entre nous vivent, vous verriez une pièce bien plus sale que celle que George Price a illustrée dans le magazine « New Yorker ». Nous avons tous des assiettes sales en nous. À l'extérieur, elles sont lavées, mais la Bible nous dit que si nous laissons l’intérieur non lavé, nous devenons des sépulcres blanchis.
Si je souhaite sincèrement changer mon monde, je ne dois changer personne d’autre que moi-même, c’est-à-dire que je n’ai pas besoin de vous changer en tant qu’individu, mais je dois changer mon attitude envers vous. Si vous ne m’aimez pas ou si je pense que vous ne m’aimez pas, ou si votre comportement m’offense, la cause de mon offense n’est pas en vous ou dans votre comportement, mais je dois chercher cette cause en moi-même. Si je cherche sérieusement et honnêtement, je la trouverai et je découvrirai qu’intérieurement, lorsque je pense à vous, ce n’est jamais une conversation agréable que j’ai avec vous. Alors, laissez-moi m’asseoir et vous amener devant les yeux de mon esprit, et pendant que je vous amène devant les yeux de mon esprit, laissez-moi imaginer une conversation qui impliquerait un changement radical dans mon monde ; laissez-moi vous amener et changer mon attitude envers vous en posant de nouvelles pistes par rapport à vous.
Ces traces deviendront alors les traces sur lesquelles se déversera cette énergie éternelle, une énergie qui n’est que pensée ; en se déplaçant sur les traces tracées dans mes propres conversations intérieures, il en résultera des changements dans mon monde extérieur. Maintenant, si je répète les conversations et que je le fais plus souvent, alors cela devient une habitude et je découvrirai que lorsque je suis aux affaires de mon Père dans le monde extérieur, je poursuis intérieurement, par habitude, ces conversations modifiées et plus aimables. Une transformation de la conscience entraînera certainement un changement de l’environnement et des conditions. Mais je parle de transformation de la conscience, je ne parle pas d’une légère altération de la conscience comme un changement d’humeur.
Il est bon de passer d’une humeur désagréable à une humeur agréable, mais je veux une transformation, et par transformation je veux dire que lorsqu’un état dans lequel j’ai évolué et évolue si souvent qu’il devient une habitude et cet état se stabilise, au point d’expulser de ma conscience tous ses rivaux, alors cet état habituel central définit mon caractère et constitue réellement mon Nouveau Monde. Il s’agit d’une transformation, mais si je ne le fais qu’un peu et que je reviens à mon état antérieur, j’aurai peut-être bénéficié d’une amélioration temporaire, mais je ne remarquerai pas de changements radicaux dans mon monde extérieur. Je remarquerai ces changements dans mon monde extérieur si, intérieurement, j’ai vraiment changé. Alors, sans effort de ma part, je constaterai que le monde extérieur change pour correspondre aux changements qui se sont produits en moi.
Gardez donc cela à l’esprit, je ne saurais trop insister ; je ne saurais lui octroyer suffisamment d’importance, cette chose merveilleuse qu’est la capacité de l’homme de parler en lui-même et sans l’aide de quiconque dans le monde, assis seul chez vous, vous pouvez construire une phrase qui impliquerait la réalisation de l’idéal ; vous pouvez construire une phrase qui impliquerait qu’une amie qui veut être bénie a réalisé son objectif ; que la chose que vous savez qu’elle veut, elle l’a obtenue. Alors, que vous dirait-elle si elle l’avait réalisé ? Eh bien, vous écoutez attentivement comme si vous entendiez et vous entendrez vraiment, si vous êtes suffisamment calme, vous entendrez comme venant de l’extérieur ce qu’en réalité vous chuchotez de l’intérieur.
L’homme est ce temple merveilleux dans lequel tout le travail a lieu et le monde extérieur n’est qu’une projection du travail effectué en lui-même. Ce que l’on appelle l’homme actuellement est malheureusement endormi. La Bible nous dit si merveilleusement qu’Adam s’est endormi, au deuxième chapitre de la Genèse. Il a été plongé dans un profond sommeil dont il ne s’est pas réveillé. Il n’y a aucune référence dans la Bible où Adam a été réveillé de son sommeil, mais il y a une référence où il s’est réveillé, mais pas en tant qu’Adam ; il s’est réveillé en tant que second homme appelé Christ Jésus. C’est donc en Christ qu’ils se réveillent : en Adam, tous dorment, mais un homme qui n’est absolument pas conscient de l’activité mentale qui se déroule en lui est celui qui dort comme Adam : il ne le sait pas. Il marche, les yeux grands ouverts, il peut être une personne très importante dans le monde, il peut être riche, il peut être célèbre, il peut avoir toutes les choses que vous admirez, mais s’il est totalement inconscient de cette activité mentale qui est la cause des phénomènes de sa vie, cet homme dort profondément et il est personnifié en tant qu’Adam.
En lisant la Bible, il pensera qu’il s’agit d’une histoire littérale ; il lira qu’Adam a été endormi, qu’une côte a été prise d’Adam et qu’une femme a été formée sous le nom d’Ève ; mais lorsque l’homme commence à s’éveiller, il se rend compte que cette Ève symbolique de la Bible n’est que sa propre émanation, appelée maintenant « nature ». La nature est son esclave et doit façonner la vie autour de lui comme il la conçoit en lui-même. Mais s’il est endormi, il la façonne dans la confusion, mais il la façonne quand même, car il utilise la technique même que son Père a utilisée pour construire tout un monde. Il utilise la parole, il utilise le dialogue intérieur, et c’est ainsi que tout ce vaste monde a été créé ; il utilise donc la même technique, il a la parole et il a l’esprit, mais dans l’état de sommeil, il crée des conditions étranges, et il ne sait pas qu’il est la cause des choses étranges qui l’entourent. Lorsqu’il commence à s’éveiller, il ne s’éveille qu’en tant qu’être unique, il s’éveille en tant que Christ Jésus et l’être appelé Christ Jésus personnifié dans nos Évangiles est simplement la charmante imagination éveillée.
L’amour imaginatif, qui n’est guidé que par l’amour, est incapable d’entendre autre chose que ce qui est beau. Lorsque cet être commence à s’éveiller, il ne voit pas les choses en pure objectivité, il voit tout en relation subjective avec lui-même. Il est incapable de rencontrer un étranger ; il peut en rencontrer un pour la première fois, mais il sait que ce n’est pas vraiment un étranger, que l’homme n’a pas eu le pouvoir de venir dans son monde à moins qu’il ne l’ait attiré de l’intérieur. « Personne ne vient à moi si je ne l’appelle pas » ; « Personne ne m’enlève la vie, c’est moi qui la donne » : « Vous ne m’avez pas choisi, c’est moi qui vous ai choisi. Bien que vous veniez apparemment pour la première fois dans ma vie, ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisi. Je vois alors chaque être subjectivement lié à moi-même. Ainsi, dans cet état, tu deviens incapable de blesser, tu as surmonté toute la violence que tu as autrefois exprimée dans le monde lorsque tu étais endormi. Il n’y a pas de condamnation pour l’homme endormi, il rêve de confusion parce qu’il ne sait pas qui il est : mais il commence à s’éveiller par des techniques telles que celles qui vous ont été données ce matin.
Si vous prenez cette technique et que vous l’essayez consciemment, car ici je fais appel non pas à l’esprit passif qui s’abandonne passivement aux apparences, je fais appel au Christ en vous qui est l’utilisation active et consciente de votre charmante imagination. Ainsi, lorsque vous vous asseyez et que vous déterminez ce que vous voulez entendre et que vous écoutez jusqu’à ce que vous l’entendiez, et que vous refusez d’entendre autre chose que cela, alors vous utilisez le seul pouvoir au monde qui réveille un homme et vous utilisez votre merveilleuse imagination, qui est “le Christ en vous, l’espérance de la gloire”.
La semaine dernière, une dame a entendu l’histoire de la révision ; son mari l’appelle et lui dit que c’est une grosse affaire, d’une fortune, car il a envoyé 600 pieds de film à Acme et ils les ont retournés, car seuls les 300 premiers étaient bons. Les trois cents autres étaient inutilisables, au moment où ils ont été retournés, il n’y avait rien sur le film, rien du tout. Or, ils n’avaient pas le temps, 600 pieds de pellicule devaient se trouver dans un avion à destination de Chicago dans l’immédiat, à moins de douze heures de route, ils devaient y être, c’était le contrat, et 300 pieds de pellicule ont été pris, sans aucun son, et le tout était vide.
Elle était assise lorsque son mari l’a appelé, désespéré. Elle est assise sur le lit à l’endroit même où elle avait reçu l’appel, a posé le combiné et est restée assise dans le silence jusqu’à ce qu’elle entende en elle-même la sonnerie du téléphone et, à travers le fil, la même voix, mais non plus une voix anxieuse, mais une voix tendre et aimante, celle de son mari, expliquant que toute l’affaire était résolue, qu’ils avaient retrouvé ce qu’ils semblaient avoir perdu à jamais. Elle est restée assise dans le silence pendant une heure et dix minutes, et elle a écouté et écouté jusqu’à ce que tout son corps s’immobilise en n’entendant que ce qu’elle voulait entendre. Et une heure et dix minutes plus tard, alors qu’elle était toujours dans le silence, le téléphone a sonné ; c’était son mari qui l’appelait pour lui dire qu’Acme venait de l’appeler pour s’expliquer et s’excuser, que c’était leur erreur, qu’ils avaient trouvé les 300 pieds de pellicule manquants. Et il n’y avait pas un seul raté, ce n’était pas vide, tout était parfait.
La personne moyenne, ne connaissant pas cette loi de révision ou même ceux qui la connaissent, aurait accepté comme définitives l’évidence du sens et la réception de nouvelles qui semblaient si factuelles qu’ils seraient entrés dans un délire, aurait engueulé Acme et tiré toutes sortes de ficelles pour les corriger. Mais elle a entendu et elle a agi, et c’est ce que je veux dire quand je vous dis qu’un peu de connaissance, si vous la mettez en pratique, sera bien plus profitable que beaucoup de connaissance que vous négligez de mettre en pratique ; maintenant, beaucoup d’entre vous ici présents, et ce n’est pas un jugement, ont les mêmes connaissances que cette dame ; elle est venue ici récemment, mais elle a entendu, elle a assisté à toutes les réunions à l’Ebell, et elle a été ici ; sans doute est-elle ici ce matin, mais au moins elle est venue les deux premiers dimanches et elle n’a pas manqué une seule réunion à l’Ebell, et ayant entendu l’art de la révision, elle l’a mis en pratique.
D’autres ont entendu l’art de la révision : l’avez-vous mis en pratique ? Avez-vous laissé hier soir le soleil se coucher sur votre colère ? Avez-vous dormi cette nuit avec un problème, une contrariété non résolue ? Ou bien vous êtes-vous vraiment couché hier soir en ayant résolu toutes les contrariétés et tous les problèmes de la journée ? Tous les petits problèmes, chacun d’eux doit être résolu, vous réécrivez le scénario. Si vous n’avez pas réécrit les événements d’hier pour les rendre conformes à l’idéal que vous auriez voulu vivre, vous avez entendu, mais vous n’avez pas agi. C’est ainsi que la Bible vous dit : “Voulez-vous être des pratiquants de la parole plutôt que de simples auditeurs ?”. En effet, si vous écoutez et ne mettez pas en pratique, vous êtes comme un homme qui, voyant son visage dans un miroir, se retourne et oublie aussitôt quel genre d’homme il est. Mais si vous êtes un pratiquant et non un auditeur oublieux, alors vous serez bénis par l’acte, car vous regarderez la loi de la liberté et vous vous libérerez, et en vous libérant, vous serez bénis par l’acte.
Pour ceux d’entre vous qui étudient la Bible et qui veulent le vérifier, lisez le livre de Jacques. Vous trouverez cette histoire dans le premier chapitre de l’épître de Jacques, où il regarde et se libère lui-même — eh bien, elle s’est libérée en écoutant jusqu’à ce qu’elle entende exactement ce qu’elle voulait entendre, et elle l’a entendu une heure et dix minutes plus tard. La majorité des gens n’auraient pas agi en conséquence : par habitude, ils seraient entrés dans un délire ; ils auraient râlé et se seraient énervés, et le jour même, s’il avait apporté à la maison les mauvaises nouvelles qu’il aurait sans aucun doute apportées, ils auraient tous les deux dormi, laissant le soleil se coucher sur leur colère.
Mais maintenant vous savez qu’il n’y a rien à changer à l’extérieur, que la première proposition est vraie, que l’état de conscience de l’homme, qui signifie simplement tout ce qu’il accepte, tout ce qu’il croit, tout ce à quoi il consent, c’est cela et cela seul qui est la cause des phénomènes de sa vie. L’homme peut changer son état de conscience et donc l’homme peut déterminer les conditions de sa vie. Mais le passage du temps ne fait rien en soi ; le temps n’est qu’une facilité pour les changements d’expérience, mais il ne peut pas produire le changement. Il est simplement ce qui permet aux changements de se produire, mais il ne peut pas les provoquer. L’espace nous permet d’expérimenter et le temps de changer d’expérience, mais en eux-mêmes ils ne font rien. Nous devons faire fonctionner le pouvoir, et donc l’individu, s’il ne devient pas l’opérateur, attendra en vain.
C’est pourquoi personne ici ce matin — en fait, personne ici tout au long de l’année — ne devrait jamais se permettre de blâmer quelqu’un d’autre ; ne jamais se permettre de justifier un échec, car il ne fait que trahir son propre manque d’utilisation de cette loi. Celui que vous écoutez et qui se plaint d’un tiers n’a aucune idée de la façon dont il se trahit lui-même, il vous parle de sa propre vaisselle sale, mais il ne le sait pas. Il pense que c’est dans celui qu’il juge maintenant, mais pendant qu’il vous parle, écoutez attentivement et voyez ce qui doit être lavé en lui et aidez-le.
Dans votre esprit, réécrivez le scénario que vous avez entendu et lorsque vous le quittez, imaginez que vous avez entendu une conversation plus agréable que celle que vous avez entendue. Réécrivez-le pour lui et d’une manière étrange, élevez-le en vous, car c’est votre tâche, c’est ma tâche.
Nous ne sommes pas ici pour condamner, nous sommes ici pour racheter. Après nous être éveillés, nous avons trouvé le Christ en nous comme étant notre propre imagination et donc notre devoir, tout comme celui du Christ, est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et la volonté de celui qui m’a envoyé est que ». De tout ce qu’il m’a donné, que je ne perde rien », mais je le relèverai à nouveau et j’élève cette volonté en rencontrant quelqu’un puis, le trouvant à terre, je l’élève « à l’intérieur de moi ». J’entends simplement ce que je veux entendre de lui. Maintenant, ma voix que vous entendez ce matin, vous pouvez prendre le ton, écouter attentivement et vous entendrez ce ton en vous ; quand vous entendrez le ton en vous, mettez sur ce ton le mot que vous voulez entendre et après l’avoir mis sur ce ton, écoutez et ne bougez pas jusqu’à ce que vous entendiez ce ton qui transmet ces mots. Mais faites en sorte qu’ils soient nobles ; ne prenez pas ce ton et ne mettez pas dessus un mot autre que celui qui impliquerait un état digne et noble, parce que vous ne faites de mal à personne d’autre qu’à vous-même. Si vous prenez quelqu’un et que vous mettez des mots sur son ton ou sa voix, et que ces mots n’impliquent pas un esprit noble, alors vous ne faites que permettre à cet être de descendre en vous, vous n’accomplissez pas vraiment votre devoir.
Alors, ce matin, croyez à ces propositions et, après y avoir cru, agissez. Sortez et prenez ce que nous vous avons dit sur la parole intérieure : c’est vraiment le plus grand des arts. Vous écoutez et vous n’entendez que ce que vous voulez entendre. Vous prenez votre main imaginaire et vous la mettez dans la main d’un ami, la main imaginaire d’un ami, et là vous le félicitez de sa bonne fortune. Si vous voulez que quelqu’un vous félicite, vous vous laissez féliciter. Vous ne courbez pas la tête, vous la tenez haute et vous acceptez les félicitations, et lorsque c’est vous qui le félicitez, imaginez qu’il est pleinement conscient du bien qui est déjà sien et qu’il accepte ces félicitations, et rendez le contact réel.
C’est cela entrer véritablement dans le royaume des cieux, car vous entrez dans le royaume et le royaume est en vous, il n’est pas à l’extérieur, et vous entrez toujours dans le royaume par une communion d’amour et de connaissance. Vous pouvez entrer dans le royaume à tout moment, en prenant le tramway, le bus, au milieu des conversations et des commérages, vous pouvez entrer dans le royaume et bénir un ami en imaginant simplement qu’il est avec vous et que vous mettez votre main dans la sienne pour le féliciter de la bonne nouvelle que vous avez entendue à son sujet, et écoutez comme s’il répondait en retour, et à ce moment-là, vous l’avez réellement béni. Il peut être à des milliers de kilomètres, mais à partir de ce moment, les choses commenceront à bouger dans son monde, car vous avez provoqué un changement dans la structure de son esprit, et toute modification de la structure de l’esprit d’un homme doit entraîner des changements extérieurs correspondants.
C’est ainsi que vous provoquez ces changements en vous. Regardez par exemple le témoignage que vous avez entendu ce matin ; voici une pile de lettres et c’est vraiment une pile très serrée. C’est l’une des plus grosses piles que nous ayons reçues, je pense, et je ne peux pas vous dire à quel point c’était excitant de recevoir le courrier de cette semaine, car ces lettres, l’une après l’autre, ne demandent plus de l’aide, mais louent et remercient le principe qui a apporté l’aide dans leur monde. Je ne peux pas vous dire combien de personnes, au cours des deux dernières semaines, ont bénéficié d’une augmentation de leurs revenus, d’une augmentation de leur position, d’un meilleur état de santé ; ces choses sont arrivées parce qu’elles ont agi. Ils ne se sont pas contentés de chauffer leur siège ici le dimanche matin et d’attendre que les choses arrivent par association : ils ont provoqué ces choses en les produisant d’abord en eux-mêmes.
Cet appel s’adresse donc aux hommes qui sont assez grands pour se tenir debout : les hommes qui veulent de la viande spirituelle et qui ont dépassé le stade du lait donné à l’homme endormi. Si vous voulez le concept littéral, vous êtes encore endormi et ce n’est vraiment pas l’endroit pour l’obtenir, car de cette plate-forme vous allez recevoir de la viande, de la viande spirituelle, car vous devez sortir et faire quelque chose à ce sujet. Si vous avez toutes les connaissances du monde en matière d’alimentation et que vous ne mangez pas, vous mourrez de faim, et donc ce n’est pas la connaissance qui compte, c’est l’application.
La semaine prochaine, nous commençons dès demain, et c’est un chapitre intéressant pour ceux qui aiment leur Bible, ceux qui voudraient y mettre leurs dents ce soir et arriver demain soir avec une connaissance intuitive, c’est le 49e chapitre de la Genèse ; vous en trouverez beaucoup que je citerai demain, mais dans le 49e chapitre de la Genèse, voici ce qui est dit. Tout d’abord, il convoque ses fils pour leur annoncer leur avenir, et ils sont douze. C’est Jacob qui appelle ses fils, mais le cinquième, quand il appelle le cinquième, il lui dit que le sceptre ne tombera jamais, ne s’éloignera jamais de ta main, jamais, même pas dans l’éternité. Son nom est Juda, celui qui a engendré la lignée qui a fleuri dans le Christ Jésus, lorsque vous lisez la généalogie qui nous est donnée dans Matthieu et Luc.
On raconte que Juda prit son ânon et l’attacha à une vigne, qu’il prit le petit d’une ânesse et l’attacha à une bonne vigne, qu’il lava ses vêtements dans le vin et qu’il lava ses vêtements dans le sang des raisins, que ses yeux furent rougis par le vin et que ses dents furent blanchies par le lait. Eh bien, ceux d’entre vous qui voudraient encore lire cela littéralement, vous pouvez tirer une certaine satisfaction à laver vos vêtements dans le vin — je ne le fais pas, je préfère le boire, mais certains lavent leurs vêtements dans le sang des raisins, puis les dents blanches avec du lait et les yeux injectés de sang par le vin. C’est lui qui a engendré de Thamar les jumeaux qui ont donné naissance à la lignée qui a fleuri dans le Christ Jésus. Retournez donc lire la généalogie de Juda et voyez ce que Juda a fait : il a pris deux animaux, l’un était un poulain et l’autre un ânon.
Je ne vous dirai pas l’interprétation : exercez votre faculté intuitive et venez demain soir écouter ce que nous avons à dire sur l’améthyste, ou la pierre à vin : comment un homme doit fabriquer l’améthyste, comment un homme doit utiliser ses vêtements, une chose qui habille l’esprit de l’homme, et les laver dans le sang des raisins, comment un homme doit non seulement le faire, mais son œil doit devenir également injecté de sang par le vin et ses dents blanches par le lait. Nous vous montrerons demain soir pourquoi ils ont placé sur lui la robe écarlate, puis la plus mystique de toutes, la robe pourpre ; ainsi, jusqu’à l’acte final, ils ont placé la robe pourpre sur l’homme qui s’était éveillé, qui était maintenant prêt à s’élever, à atteindre des niveaux plus élevés en lui-même.
Mais on ne peut s’élever avant d’avoir confectionné la robe pourpre et bien qu’il y ait des ordres dans ce monde qui ont des robes écarlates et des robes pourpres, aucun homme ne peut la confectionner pour vous. Elle ne peut donc pas être tissée dans une usine, elle doit être tissée à partir de l’usine qui se trouve en vous. Demain soir, pour ceux qui souhaitent vivement approfondir les mystères, notre sujet sera « Le douzième, une améthyste ». Le tout dernier acte d’un homme, le douzième, car il n’y en a que douze, vient ensuite la pierre la plus, je dirais, la moins précieuse de toutes aux yeux de l’homme, mais aux yeux de Dieu, c’est la plus précieuse et ce n’est pas la petite chose que l’on trouve parmi les pierres, c’est celle que l’on trouve à l’intérieur de soi. Voilà donc le sujet de demain.
Maintenant, entrons dans le silence !
Par Neville Goddard
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